POURQUOI CE COLLOQUE ?
Il faut planter et replanter des allées. Mais comment ?
Dans tous les pays, les politiques de sécurité routière dites de « la route qui pardonne » constituent un obstacle majeur au maintien des arbres de bord de route et à leur plantation. En effet, planter plus loin du bord de la voie est rarement matériellement possible. C’est également peu compatible avec les caractéristiques géométriques classiques des allées d’arbres, qui sont une composante forte de leur caractère culturel et esthétique.
Mais la sécurité routière dépend-elle réellement de l’absence d’arbres proches de la chaussée ? La promesse d’intégrité physique suffit-elle pour vivre ? Notre vie physiologique, notre santé physique, notre santé mentale, notre bien-être social ne dépendent-ils pas aussi des arbres ? La beauté n’est-elle pas tout aussi indispensable pour vivre ou se reconstruire, pour réenchanter le monde et remobiliser les sociétés autour de projets cruciaux ?
POUR QUOI, CE COLLOQUE ?
Changer de paradigme
En 1970, le Président de la République français Georges Pompidou avait tranché : « la sauvegarde des arbres plantés au bord des routes (…) est essentielle pour la beauté de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde d’un milieu humain » et « quelle que soit l’importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer [le] paysage ».
50 ans plus tard, dans tous les pays, il y a urgence à maintenir et à étendre les allées, patrimoine culturel international et corridors indispensables face au réchauffement climatique et à l’érosion de la biodiversité.
La nécessité de la beauté et des allées d’arbres est une chance. Elle doit se traduire concrètement dans les politiques de sécurité routière et les politiques d’aménagement.
Une déclaration finale et l’amorce d’un « itinéraire culturel européen » des allées, dans le cadre du programme des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe, seront proposées pour signifier cet engagement.
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