Inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO à travers sept tronçons symboliques évoquant les paysages et la pratique du pèlerinage telle qu’elle s’est déroulée en France durant le Moyen Âge, le Bien en série « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » nécessite l’élaboration d’un plan de gestion pour s’assurer de la bonne préservation de sa Valeur Universelle Exceptionnelle. L’étude vise à accompagner l’Association Française des Chemins de Compostelle (AFCC) – en charge de la protection et de la valorisation du Bien – ainsi que les acteurs locaux (élus, services départementaux, DREAL, DDT, PNR, FFRP, CAUE, etc.), dans la définition des différents enjeux et modalités de gestion de ces tronçons afin de transmettre l’héritage culturel et environnemental du bien. En effet, la matière de cette étude, bien que fortement patrimoniale, est belle et bien vivante, et se doit de tenir compte d’un ensemble d’enjeux et de dynamiques : végétales, évolution des pratiques culturales, fréquentation en hausse et nouveaux (mes)usages qui apparaissent, enjeux socio-économiques des territoires ou encore saisonnalité variable et changement climatique.
Basée sur une démarche similaire à un Plan de Paysage – phases de diagnostic, d’objectifs de qualité paysagère et de plan d’action – cette étude a pour particularité d’être multi-sites tout en visant une cohérence d’ensemble territoriale, ce qui oblige à : – poser un regard singulier sur chacun des sept tronçons, leurs composantes paysagère et leurs patrimoines croisés (qu’ils soient matériels ou immatériels), – faire émerger des enjeux communs dans un souci de transversalité, d’interconnaissance et de partage entre les acteurs concernés par la préservation, la valorisation des chemins et de leurs zones de sensibilité paysagère, ceci dans un contexte de grandes disparités d’ambiances (du plateau de l’Aubrac aux contreforts pyrénéens) et d’une pratique touristique (« faire le chemin » est à plus que jamais tendance), générant des conflits d’usages, des perceptions divergentes et des attentes paradoxales. À partir d’une démarche de co-construction au long cours et dans une optique opérationnelle forte, cette étude fait la part belle à l’arpentage de terrain et aux ateliers de concertation in situ, avec la volonté de trouver le bon équilibre entre enjeux patrimoniaux et dynamiques de développement territorial (projets d’aménagement, accueil et services touristiques, interprétation et transmission des valeurs locales, gestion des flux, etc.). La méthode participative s’est ainsi fédérée autour de la marche comme vecteur de découverte territoriale, de rencontres plurielles entre une histoire, des sites, des hommes, leur spiritualité et leur environnement, afin de faire perdurer le rôle vivant, social et culturel des Chemins.
PRIX PARTICIPATION — 1er PRIX
Chemins faisons!
Turmel Agathe
Pollen paysage
À la fois sentiers, paysages, héritage spirituel, les Chemins de Compostelle forment un ensemble patrimonial inédit, témoin d’une intime relation entre l’homme et la nature, incarnant, aussi, des valeurs immatérielles. La préservation et transmission des valeurs du bien Unesco nécessite la construction d’un plan de gestion, abordé ici par le prisme de la marche comme vecteur de fédération territoriale et de rencontres plurielles, ceci afin de faire perdurer le rôle social et culturel des Chemins
Pollen paysage
À la fois sentiers, paysages, héritage spirituel, les Chemins de Compostelle forment un ensemble patrimonial inédit, témoin d’une intime relation entre l’homme et la nature, incarnant, aussi, des valeurs immatérielles. La préservation et transmission des valeurs du bien Unesco nécessite la construction d’un plan de gestion, abordé ici par le prisme de la marche comme vecteur de fédération territoriale et de rencontres plurielles, ceci afin de faire perdurer le rôle social et culturel des Chemins
