Colloque

Bâti végétalisé et biodiversité urbaine

L’eau est un bien précieux – l’été 2022 l’a montré – mais également, lorsqu’elle s’abat sur la ville de façon soudaine et violente, elle peut se révéler problématique à gérer. Avec le dérèglement climatique, à de (longues) périodes de sécheresse, peuvent succéder des épisodes pluvieux souvent intenses. Pour les villes, cet afflux soudain d’eau peut être délicat à endiguer car deux phénomènes se combinent : l’imperméabilisation des sols et la saturation du réseau d’assainissement. En effet, nos villes ont de moins en moins de sols perméables capables d’absorber de grandes quantités d’eau et la voirie peut être vite saturée, provoquant des pollutions des milieux naturels et des inondations. Tandis que dans un espace naturel, environ 50 % de l’eau est infiltrée, cette proportion peut tomber à 5 % dans un environnement urbain. Parmi les solutions alternatives au « tout tuyau » existantes, la toiture végétalisée offre une réponse intéressante, utilisant l’eau comme une ressource et non comme un déchet. La végétalisation en toiture, grâce au substrat notamment, permet de temporiser le rejet des eaux pluviales et d’écrêter les pics de pluviométrie. Le substrat joue un rôle d’éponge qui va se gorger d’eau et, ainsi, décaler dans le temps le ruissellement de l’eau et en garder une partie, qui sera d’ailleurs consommée par les végétaux. Ceux-ci pourront ensuite évapotranspirer, apportant de la fraîcheur. Aujourd’hui, de plus en plus exposées à cette problématique, les villes obligent parfois, dans le cadre de leur PLU ou PLUi, à un rejet d’eau à la parcelle dimensionné précisément. Charge au propriétaire du bâtiment de s’assurer qu’il répond à cette exigence. Par ailleurs, la végétalisation des toitures est une solution favorablement accueillie par les agences de l’eau de France qui, de ce fait, peuvent accompagner financièrement des projets de végétalisation de toiture sous certaines conditions. Avec le recul permis par plus de 40 ans de végétalisation des toitures, il est pertinent d’interroger les interactions entre végétalisation du bâti et gestion de l’eau : dans quel contexte climatologique et en termes d’infrastructures se trouve la ville d’aujourd’hui et de demain ? Comment le bâti végétalisé agit lors d’un épisode pluvieux ? Quels sont les dispositifs obligatoires et/ou incitatifs existants concernant la gestion des eaux pluviales en fonction des territoires ?  Comment partager la ressource eau en intégrant le bâti végétalisé ? Le colloque organisé par l’Adivet, l’association des toitures et façades végétales, sera l’occasion d’aborder ces questions et d’apporter des éléments de réponse au gré des interventions de spécialistes en climatologie, hydrologie, horticulture, urbanisme mais aussi d’acteurs de la ville, de l’Etat ou des agences de l’eau. Télécharger les informations pratiques et s’inscrire : ICI

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