Changer d’ère : Quels paysages climatiques de l’Anthropocène?
Introduction à la thématique:
Changer d’air, car le thermomètre s’affole. Inexorablement, les températures montent, impactant et modifiant notre environnement climatique. Changer d’ère, voiture il faut rompre avec l’impact négatif de l’activité humaine sur la planète. Théorisé en 1995, le terme Anthropocène désigne une nouvelle ère géologique dont l’homme est le principal acteur. Mais on peut facilement associer à cette période le changement global qui s’opère sur le climat et qui transforme, voire bouleverse, nos paysages.
Étés caniculaires, phénomènes d’inondations, évents et orages violents ont récemment impacté la région Occitanie, tout comme les autres régions de France. Ces phénomènes nous interrogent face au changement climatique qui s’opère à l’échelle mondiale et touche chacun d’entre nous.
Les citoyens, les institutions et les professionnels doivent s’interroger sur cette responsabilité qui incombe à tous. En tant que Paysagistes Concepteurs, commentez la transformation spatiale du paysage peut-elle incarner une solution face au changement climatique?
Dans ce contexte d’incertitude, le paysage comme projet spatial de territoire propose diverses clés d’action. Les solutions de l’urbanisme écologique dans nos territoires denses urbanisés passent par la végétalisation pour créer des îlots de fraîcheur, la dés-imperméabilisation des sols, les couloirs de nature, les infrastructures vertes, les systèmes de parc … L’adaptabilité, la réversibilité des projets, la gestion des eaux, des énergies, de la biodiversité, des déchets sont autant de dimensions primordiales face au climat qui change. L’agro-urbanisme propose un rapport intelligent entre la fonction de production agricole, l’espace et les villes.
Le paysage enjoint aussi à penser les territoires de manière circulaire, en lien avec les ressources locales, en rééquilibrage avec les métropoles, les villes moyennes, et en relation avec leur mode de gestion et leurs usages. La relation rural-urbain est ré-imaginée, notamment à la lisière du péri-urbain. Évidemment, les solutions spatiales vont de paire avec des orientations politiques en faveur de l’urbanisme des milieux vivants et de la place du métier de paysagiste parmi les compétences de l’aménagement de l’espace.
Le paysage fait rêver, il invente un nouvel imaginaire écopoétique, une mythologie de nos écologies, de nos milieux et de nos territoires qui contribue à une narration positive de l’action partagée face aux questions climatiques.
Toulouse, espaces Vanel