Pour Hoffmann, C. David Friedrich est l’inventeur du « paysage-icône », paysage détaché de toute référence religieuse, mais au final porteur d’une certaine solennité dénuée de sentiment religieux. La plupart de ses paysages présentent une tension entre un premier plan stable, rassurant – où sont généralement situés les humains – et un lointain profond, infini, souvent renforcé par la nature du motif : rochers, montagnes… et par le point de vue choisi.
Werner Hoffmann situe l’œuvre de Friedrich dans le contexte culturel de son époque abordant ses relations avec Goethe, sa proximité avec l’œuvre du philosophe Schleiermacher… ainsi que le contexte historique.
« Friedrich, dans son œuvre s’élève au-dessus du réel mais demeure à l’intérieur du sensible », l’homme y est dépassé par une nature à la fois inquiétante, mais qui l’élève.
Michel Audouy
- Werner Hoffmann, coffret Caspar David Friedrich, éditions Hazan, 296 p., 99 euros