En tant que membre du RAP (Réseau des Acteurs du Paysage) nous tenions à diffuser ce communiqué :
Le paysage est notre bien commun : non à son détournement politicien !
L’accélération du calendrier politique comporte un risque important que le paysage soit convoqué à l’appui d’argumentaires démagogiques, dont le moment particulier que nous vivons va accentuer la fréquence et l’intensité. Le paysage n’est en aucun cas une valeur immuable, une image de la « France éternelle » qui serait menacée d’aménagements incongrus défigurant son « identité ». Ce n’est pas davantage une contrainte environnementale de plus, une illustration de cette « écologie punitive » qui obligerait à multiplier éoliennes et panneaux solaires ou empêcherait des agriculteurs exsangues d’araser des haies, de couper des arbres, ou d’assécher des marais. C’est encore moins une mise sous cloche de nos espaces ruraux qui interdirait aux maires d’étendre les surfaces urbanisables au nom d’une sobriété foncière condamnant les campagnes au déclin. Intimement lié à la transition écologique, le paysage est une méthode qui facilite le dialogue, apaise les conflits et rend cohérentes et adaptées aux territoires les différentes politiques publiques.
Le paysage est une démarche de progrès social, démocratique et écologique !
Progrès social : le paysage est un bien commun. Chacun de nous a droit à un paysage de qualité, support de bien-être et vecteur de santé physique et psychologique. Un paysage harmonieux ne doit pas être le monopole des « beaux quartiers ».
Progrès démocratique : le paysage est l’affaire de tous. Il n’est pas confiscable par les technocrates. Faire appel à la méthode paysage, c’est donner la parole aux citoyens ; chacun d’entre eux, avec sa sensibilité propre, peut s’exprimer sur le devenir de son cadre de vie sans prérequis technique.
Progrès écologique : le paysage est lié au vivant. Il facilite sa connaissance par tous et articule la prise en compte des ressources naturelles avec les nécessités de l’activité humaine. Il permet une adaptation heureuse au changement climatique et une trajectoire désirable, choisie et adaptée à chaque territoire.
La méthode paysagère, c’est l’écologie à visage humain !
Pensez y quand vous lirez les professions de foi…
Et surtout, allez voter !!!
